Curated by Chris Sharp
Opening / Vernissage 1er Septembre 18h
till / fin 23 Décembre 2018
Photo courtesy Mark Blower
Crédit photo Mark Blower
Lately I have been thinking a lot about the future, its erstwhile role in the avant-garde, and its more or less complete absence from contemporary art discourse. Who really imagines the future anymore? Or tries to? Is it even possible? What, in the anthropocene, is conceivable at this point? Maybe only forms of collapse. Sudden conclusions. Endings. And the elegies that alternatively succeed or in this case, precede them.
If I had to elect one artist to elegize the end of if not America, then the industrialized world, it would be Michael E. Smith. Working with found and appropriated materials, which have been known to include everything from animal parts to textiles to car parts to human bone, not to mention everything in-between, Smith creates supremely laconic and darkly comic sculptures that seem to come to us from a future that we would either prefer not to or cannot imagine. Whether or not we, as a species, actually figure in that future is unclear (indeed, whether or not we would even want to figure in it is something else entirely). But something seems to have happened there (where? looming on the horizon) in which the objects, tools and technologies we once used to negotiate it no longer seem to possess the uses for which they were intended. Something has happened. Is happening. Will have happened. Already. Behold these stark and gnarled elegies.
– Chris Sharp
Michael E. Smith (B. 1977, Detroit) lives and works in Providence, Rhode Island, USA. Recent solo exhibitions have been featured at: Kunsthalle, Basel, MoMA PS1, New York, NY, 500 Capp Street Foundation, San Francisco, CA, 2018, SMAK, Ghent, 201, Kunstverein Hannover, 2015, De Appel, Amsterdam, 2015, Sculpture Center, Queens, 2015, La Triennale di Milano, Milan, 2014, Power Station, Dallas, 2014, CAPC musee d’art contemporain de Bordeaux, Bordeaux, 2013 and Contemporary Art Museum, St Louis, 2011, among others. Smith participated in the 2012 Whitney Biennial, and his work has additionally been included in group exhibitions at venues including MoMA PS1, Queens, 2014, Frankfurter Kunstverein, 2014, and MOCA Cleveland, Cleveland, 2013, among others.
Je me suis récemment beaucoup questionné sur le futur, sur la place qu’il occupait autrefois dans le domaine de l’avant-garde, ainsi que sur son absence plus ou moins complète du discours relatif à l’art contemporain. Qui de nos jours imagine encore réellement le futur ? Ou tente de l’imaginer ? Est-ce même une chose envisageable ? À ce stade, qu’est-ce qui, dans l’Anthropocène, peut encore être concevable ? Peut-être bien seulement des formes d’effondrement. Des fins soudaines. Des dénouements. Et des élégies qui alternativement les succèdent ou, en l’occurrence, les précèdent.
Si l’on me demandait de choisir un artiste afin de faire l’élégie de la fin, si ce n’était de l’Amérique, de celle des pays industrialisés, ce serait Michael E. Smith. L’utilisation de matériaux recyclés et adaptés, allant le plus souvent de cadavres d’animaux à des pièces de tissu, en passant par des composantes automobiles et des ossements humains, sans mentionner les matériaux se trouvant à mi-chemin, permet à Michael E. Smith de créer des sculptures prodigieusement laconiques et sombrement humoristiques, semblant ainsi nous parvenir tout droit d’un futur que l’on préférerait ne pas imaginer voire ne pas pouvoir imaginer. Qu’on l’imagine ou non, nous pensons effectivement, en tant qu’espèce, que le futur est obscur (en effet, qu’on l’imagine ou non, nous en irions même jusqu’à vouloir concevoir un tout autre futur). Toutefois, quelque chose semble s’être produit là (où ? Se profilant à l’horizon) où les objets, outils et technologies que l’on avait jusqu’alors l’habitude de négocier paraissent avoir été détournés de leur fonction première. Quelque chose s’est produit. Est en train de se produire. Se sera produit. Déjà. Entendez ces cruelles et dures élégies.
– Chris Sharp
Michael E. Smith, né en 1977 à Détroit, vit et exerce aujourd’hui à Providence dans l’Etat de Rhode Island aux Etats-Unis. Parmi ses dernières expositions personnelles l’on peut entre autres citer celles de Kunsthalle à Basel, du MoMa PS1 (New York, Etat de New York), du 500 Capp Street Foundation, à San Francisco, CA (2018), du SMAK (Ghent, 201), du Kunstverein Hannover (2015), de De Appel, à Amsterdam (2015), du Sculpture Center, dans le Queens (2015), de La Triennale di Milano, à Milan, (2014), de la Power Station de Dallas (2014), du CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux, à Bordeaux (2013), ainsi que du Contemporary Art Museum de Saint-Louis (2011). Michael E. Smith a également participé à la Whitney Biennial de 2012 et son travail a été intégré à des expositions collectives dans des lieux tels que le MoMa PS1, dans le Queens (2014), le Frankfurter Kunstverein (2014) ou encore le MOCA Cleveland, à Cleveland (2013).